Simulation
  • Rencontre

Qui suis-je ? n°1

À la rencontre d'un membre de la Fédération PLAS@PAR.

Ronan Modolo

L'énigme

  1. Je suis... numéricien.
  2. J’étudie... les plasmas spatiaux.
  3. Si j’étais un plasma, je voudrais être... une magnétosphère planétaire.
  4. Si les plasmas étaient une œuvre, ce serait... un poster de Steve Thomas (https://www.stevethomasart.com/spacetravel), sinon David Bowie – Life on Mars.
  5. Si les plasmas étaient une couleur, ce serait... rouge (comme Mars).
  6. Si les plasmas étaient un sport, ce serait... un sport collectif Basket / Rugby / Foot (dont le comportement d’ensemble modifie les actions individuelles et réciproquement).

L'interview

Bonjour Ronan Modolo, vous êtes désormais démasqué ! Pouvez-vous nous en dire en peu plus sur votre parcours ? 

J’ai effectué ma thèse au CETP (Centre d'étude des Environnements Terrestre et Planétaires) sous la direction de Gérard Chanteur sur la modélisation des interactions vent solaire-Mars et plasma kronien –Titan (2001-2004). Après une année en tant qu’ATER à l’UVSQ (Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines), j’ai bénéficié d’un post-doc à l’Institut de Physique Spatial Suèdois –Uppsala, puis à l’Université d’Iowa, pour travailler sur les données des sondes Cassini et Mars-Express, en particulier sur les mesures d’une sonde de Langmuir et d’un radar ionosphérique. Depuis 2008, je suis MCF (maître de conférences) à l’UVSQ et au LATMOS (Laboratoire Atmosphères, Milieux, Observations Spatiales) et je poursuis mes activités en lien avec les missions spatiales.

Pouvez-vous en dire un peu plus sur vos recherches actuelles en physique des plasmas ?

Tous les objets du système solaire sont plongés dans un plasma non collisionnel qui interagit avec eux en transférant une partie significative de sa quantité de mouvement et de son énergie dans leur atmosphère. Ce transfert est particulièrement efficace pour les objets faiblement magnétisés (Mars, Vénus, Titan et les comètes) et pour les objets possédant une magnétosphère très confinée (Mercure, Ganymède, …). Cette interaction contribue à l'érosion de ces enveloppes gazeuses et participe à la dynamique atmosphérique.

Je me suis attaché à l'étude des interactions plasma -neutre dans les environnements planétaires de ces objets en utilisant deux moyens d'étude : un volet de modélisation et de simulation numérique, et un volet d'analyse de données spatiales, en soutien aux missions au spatiales en opération ou en préparation. 

Pour explorer les environnements plasma planétaires, cliquez ici !

Image : L’environnement plasma de Ganymède (premier plan), une lune de Jupiter (arrière-plan), illustré par le modèle LatHyS ou les plans de coupes représentent la densité électronique du plasma et l’environnement magnétique illustré par les lignes de champ magnétique connectées à la lune.
Crédit : CNES/CDPP/GFI/LATMOS

Pouvez-vous partager avec nous les références de vos dernières publications ?

  • Modolo et al, 2018, The LatHyS database for planetary plasma environment investigations: Overview and a case study of data/model comparisons, Planetary and Space Science, doi : 10.1016/j.pss.2017.02.015
  • Romanelli et al, 2018, Responses of the Martian Magnetosphere to an Interplanetary Coronal Mass Ejection: MAVEN Observations and LatHyS Results, Geophysical Research Letters, doi : 10.1029/2018GL077714
  • Leclercq et al, 2016, 3D magnetospheric parallel hybrid multi-grid method applied to planet-plasma interactions, Journal of Computational Physics, doi : 10.1016/j.jcp.2016.01.005

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur les actions d’enseignement que vous menez ?

En tant qu’enseignant-chercheur, j’assure des enseignements couvrant les cycles Licence et Master. Je participe aux enseignements de physique en Licence (optique, électrocinétique, mécanique, …) mais également de calcul scientifique et méthodes numériques et des Travaux Pratiques en physique des plasmas spatiaux. Depuis quelques années j’ai centré mon activité sur l’enseignement en Licence et plus particulièrement en première année avec la participation et la mise en place de dispositifs d’aide à la réussite (amélioration de la transition lycée – université, diversification des modalités pédagogiques, remise à niveau pour les étudiants en difficultés, exploitation et développements de ressources numériques, …). En tant que responsable de formation, j’accompagne les étudiants de Licence dans leur parcours et la construction de leur poursuite d’études. 

Sur quel(s) site(s) travaillez-vous ?

Je suis multi-sites avec des activités d’enseignement et de responsabilité pédagogique qui ont lieu sur le campus de l’UFR des Sciences de l’UVSQ à Versailles, et des activités de recherche réparties entre le site de Guyancourt de l'OVSQ (Observatoire de Versailles Saint-Quentin) et le campus Pierre et Marie Curie de Sorbonne Université (avec un centre de masse sur Jussieu où se trouve le reste de l’équipe interaction plasma-neutre).
 

Quel est votre rôle au sein de la communauté PLAS@PAR ?

Le LATMOS fait partie des nouveaux arrivants qui ont rejoint la Fédération. Mon objectif est de consolider des liens entre notre équipe et les laboratoires de plasmas spatiaux et d’établir de nouvelles collaborations autour des processus microphysique (ionisation, collisions) et le développement d’outils numériques. Je souhaite également m’investir dans des actions d’enseignement et de vulgarisation. Je participe au Bureau (conseil) de PLAS@PAR.
 

Pouvez-vous nous expliquer les actions que vous menez auprès du grand public ?
Je participe de manière ponctuelle à des actions de communication, d’animation et de diffusion scientifique auprès du grand public et des scolaires. Cela se fait sous différentes formes :

  • Conférence grand public dans le cadre de la Fête de la science
  • Exposition photos (ex : Exploration du système solaire : de l’Espace au numérique à la Médiathèque de Saint-Quentin)
  • Visites et animations dans des écoles primaires
  • Participations aux cordées de la réussite (Animation avec des stagiaires de licence au collège Pasteur de Mantes-la-Joly, conférence aux collégiens)
  • Participations à l’accueil de stagiaires de collège au LATMOS
  • Communiqués de presse
  • etc.
     

Si PLAS@PAR doit relever un défi pour les 5 prochaines années, quel est-il selon vous ?
Les défis sont multiples mais si je ne peux en citer qu’un je dirai d’accroitre la visibilité de nos activités de recherche auprès du grand public et des étudiants. Le Labex PLAS@PAR a permis de mettre en place un grand nombre d’actions structurantes de médiation scientifique qu’il faut pérenniser et enrichir. 

Un dernier mot ?
Je suis très heureux d’avoir pu rejoindre la Fédération et de pouvoir bénéficier de la richesse de collaborations du réseau. J’ai hâte de participer aux actions interdisciplinaires, d’enseignement et de visibilité de notre communauté.


Merci beaucoup Ronan Modolo ! À qui le tour ?