Eruption simulation - Sophie Masson
  • Rencontre

Qui suis-je ? n°7

À la rencontre d'un membre de la Fédération PLAS@PAR.

L'énigme

  1. Je suis plutôt numéricienne et observatrice.
  2. J’étudie les plasmas spatiaux.
  3. Si j’étais un plasma, je voudrais être le Soleil.
  4. Si les plasmas étaient une œuvre, ce serait un tableau impressionniste qui capture si bien la lumiere de notre étoile.
  5. Si les plasmas étaient une couleur, ce serait un camaieu de vert.
  6. Si les plasmas étaient un sport, ce serait une course de velo.

L'interview

Bonjour Sophie Masson, vous êtes désormais démasquée ! Pouvez-vous nous en dire en peu plus sur votre parcours ? 

J’ai obtenu ma thèse à l’Observatoire de Paris sur les éruptions solaires et les particules de hautes énergies. J’ai ensuite fait un post-doctorat au Goddard Space Flight Centre à coté de Washington DC, USA. Je suis rentrée en France en 2015 pour prendre mes fonction d’Astronome-Adjointe à l’Observatoire de Paris. En plus de mon activité de recherche, j’ai un service d’enseignement et un service d’observation. Pour ce dernier je suis responsable  des données obtenues avec les instruments radio solaires de la station de radioastronomie de Nancay.

Pouvez-vous en dire un peu plus sur vos recherches actuelles en physique des plasmas ?

Ma thématique de recherche principale est l’étude de la dynamique de l’atmosphère solaire, la couronne. La couronne solaire est un plasma collisionnel ou le champ magnétique est le principal moteur de son activité. Je développe des modèles numériques MHD pour modéliser les différents phénomènes actifs de la couronne solaire, comme les éruptions solaires, vecteurs principal d’interaction des relations Soleil-Terre, et la transition entre le champ magnétique ouvert et fermé de la couronne, pouvant être un élément clé de la génération du vent solaire lent. Je combine mes modèles aux observations Ultraviolet de la couronne solaire afin de pouvoir comprendre en détails la dynamique de la couronne solaire.

Figure 1 : Eruption d’une éjection coronale de masse (CME) modélisée avec le codes ARMS (Adaptative Refinement MHD Solver) dans le vent solaire. Au cours de sa propagation dans le champ magnétique interplanétaire, le champ magnétique de la CME initialement fermé reconnecte avec le champ magnétique ouvert vers l’espace interplanétaire (cf lignes bleue).

Eruption solaire - Sophie Masson

Figure 2 : La couronne de transition. A gauche et en haut à droite : Modélisation avec ARMS pour étudier la reconnexion entre le champ fermé et le champ ouvert de la couronne solaire. Les lignes de couleurs représente les lignes de champ magnétique et les coupes verticales en échelle de gris représente la densité de courant électrique. En bas à droite : Observation en UV obtenue avec le satellite Solar Dynamics Observatory de la structure modélisée.

La couronne de transition - Sophie Massion

Pouvez-vous partager avec nous les références de vos dernières publications ?

  • S. Masson, S.K. Antiochos and R.C. DeVore, Escape of Flare-accelerated Particules in Solar Eruptive events, 2019, ApJ,Volume 884, Issue 2, article id. 143, pp. 15

  • Barczynski, K.; Aulanier, G.; Masson, S.; Wheatland, M., Flare Reconnection-driven Magnetic Field and Lorentz Force Variations at the Sun’s Surface, 2019, ApJ, Volume 877, Issue 2, article id. 67, 16 pp.

  • Ruan, G.; Schmieder, B.; Masson, S.; Mein, P. ; Mein, N.; Aulanier, G.; Chen, Y.;Bidirectional Reconnection Outflows in an Active Region, 2019 ApJ, Volume 883, Issue 1, article id. 52, pp. 17

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur les actions d’enseignement que vous menez ?

J’enseigne au Master d’Astrophysique de l’Observatoire de Paris un cours sur l’activité éruptive solaire. Je suis également co-responsable du Diplôme d’Université Lumière sur l’Univers de l’Observatoire de Paris. Ce DU à distance propose des parcours  par thématiques de niveau L1 à M1. Son point fort, le suivi personnalisé des étudiant.e.s  par un.e enseignant.e chercheur.e astrophysicien.ne.  J’interviens également en milieu scolaire dans le cadre de parrainage de classe. J’apprécie particulièrement les parrainages de classes de maternelles, ces petits mettent mes compétences de vulgarisatrice à dure épreuve !

Sur quel(s) site(s) travaillez-vous ?

Je travaille sur 3 sites : Principalement à Jussieu, l’Observatoire de Paris pour l’enseignement et la station de radio-astronomie de Nançay (Cher) pour mon service d’observation.

Quel est votre rôle au sein de la communauté PLAS@PAR (direction, conseil de fédération, activités de médiation, actions d’enseignements, …) ?

Participation aux activité scientifiques via la réponse aux Appels d'Offres de PLAS@PAR.

Menez-vous des actions auprès du grand public de manière ponctuelle ou régulière, si oui, pouvez-vous expliquer ?

J’ai par le passé participé à des manifestations comme la Fête la science ou la Fête du solstice, principalement en présentant les instruments d’observations solaires sur le site de l’Observatoire de Meudon. Peu d’activité depuis 2020 en raison de la situation actuelle.

Si PLAS@PAR doit relever un défi pour les 5 prochaines années, quel est-il selon vous ?

Poursuivre son rôle fédérateur de la communauté plasma. Les collaborations sont essentielles au développement de la recherche, à la dispense d’enseignement de qualité et permettent de s’emparer de questions transverses et disciplinaires.

Un dernier mot ?

Merci Charlotte pour cette interview. A continuer autant que possible !


Merci beaucoup Sophie Masson ! À qui le tour ?